Définition de CORRUPTEUR, TRICE

DÉFINITIONS - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ko-ru-pteur, ptri-s'

DÉFINITIONS

1
Celui, celle qui corrompt les moeurs, l'esprit ou le goût.
Fallait-il dans l'exil chercher des corrupteurs ?
Eux seuls [les mauvais prêtres] sont les corrupteurs des peuples
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Confér. Excell.
Fuyant des corrupteurs les conseils désastreux
de BRIFFAULT dans Ninus II, II, 2
Quelus et Saint-Maigrin, Joyeuse et d'Espernon, Jeunes voluptueux qui régnaient sous son nom, D'un maître efféminé corrupteurs politiques, Plongeaient dans les plaisirs ses langueurs léthargiques
Toutes les nouveautés utiles lui semblaient des sacriléges, et tous les étrangers dont le czar se servait pour exécuter ses grands desseins lui paraissaient des corrupteurs
Un lâche, un corrupteur, un traître l'a séduite
2
Celui, celle qui par dons ou promesses détourne quelqu'un de son devoir. La loi punit les corrupteurs de témoins.
Il abdiquera le rôle d'ambassadeur ou de député pour prendre celui de corrupteur, le seul qui puisse lui réussir
3
Celui qui altère un texte.
C'est un insigne corrupteur de l'Écriture
de MAUCROIX dans Schisme, liv. II, dans RICHELET
4
Nature : Adj. Une doctrine corruptrice.
Nous avons rejeté ces présents corrupteurs, Trop étrangers pour nous, trop peu faits pour nos moeurs
Que ne puis-je à la fois engloutir sous le Tibre Ces métaux corrupteurs d'un peuple jadis libre !
de Marie-Joseph CHÉNIER dans Gracques, II, 3
C'est là que tous les préjugés d'une éducation corruptrice sont ébranlés par les maximes de la nature et de la raison
Il laissait Barclay faire aux soldats français et à leurs alliés ces adresses corruptrices qui avaient tant ému Napoléon

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. corruptor, de corruptum, supin de corrumpere, corrompre.

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